Qu’est-ce que l’investissement value ?

Qu’est-ce que l’investissement value ?

Temps de lecture estimé: 9 min

Résumé

L’investisseur value achète des actions qui se négocient à un prix inférieur à leur valeur intrinsèque.

Afin d’évaluer cette valeur, il utilise l’analyse financière des états financiers de la société qu’il combine avec une analyse fondamentale de la situation de l’entreprise.

Ces analyses lui permettent de trouver des actions de qualité sur lesquelles il investit sur le long terme sans tenir compte des mouvements de foule.

L’investisseur déclenche son ordre d’achat quand l’action est en “soldes”, c’est-à-dire qu’une marge de sécurité jugée suffisante est atteinte. Cela permet de réduire considérablement le risque de perte.

L’investisseur value doit faire preuve de rigueur, assiduité et patience en adoptant un horizon d’investissement long terme.

L’investissement value

L’investissement dans la valeur (value investing en anglais) est une stratégie d’investissement en bourse qui consiste à acheter des actions s’échangeant en dessous de leur valeur intrinsèque.

L’hypothèse est que le marché (acheteurs et vendeurs d’actions) réagit de manière excessive aux nouvelles, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Ces réactions entraînent donc de fortes variations du prix des actions. Ces événements donnent alors la possibilité d’acheter des titres à prix réduits.

En 2019, le célèbre investisseur américain Warren Buffet est la troisième fortune mondiale grâce à cette approche lui ayant permis d’accumuler 82,5 milliards de dollars. Il est connu pour l’avoir démocratisée après l’avoir apprise auprès de son mentor Benjamin Graham dans les années 1950.

Warren Buffet, célèbre investisseur value.

Principe

Le principe de l’investissement value est simple: évaluez le prix de ce que vous voulez acheter (un actif fiable) afin d’en connaître sa valeur réelle et attendez qu’il soit en soldes pour l’acheter.

Il peut arriver qu’un engouement excessif naisse pour cet actif et que tout le monde veuille l’acheter au même moment. Dans ce cas son prix grimpe fortement et vous pouvez alors envisager de le revendre en faisant une forte plus value. Sinon, il suffit de le conserver pour s’enrichir car sa valeur augmente dans le temps étant donné que c’est un actif bien choisi.

EXEMPLE

A chaque épisode de chaleur, les foules se ruent dans les magasins pour acheter des ventilateurs. Ces périodes de forte demande entraînent des ruptures de stock. Certains vendeurs avisés ayant alors fait des réserves pendant l’hiver (période de faible demande) vendent leur matériel en réalisant une forte plus value. Pourtant, la valeur intrinsèque du ventilateur est la même qu’en hiver.

Le même mécanisme s’applique sur les actions: les fluctuations d’offre et de demande impactent le prix d’échange des actions indépendamment de leur valeur intrinsèque. Un investisseur value achètera alors son ventilateur (action) en soldes après l’été (période de faible demande) afin de le conserver ou le revendre l’été suivant en réalisant une plus-value (période de forte demande). La difficulté sur les marchés boursiers réside dans le fait que les périodes de soldes ne sont pas prévisibles, la valeur du ventilateur est inconnue et ce dernier pourrait être un mauvais achat

A RETENIR

  • L’investisseur value achète des actions qui se négocient à un prix inférieur à leur valeur intrinsèque.
  • Pour cela il recherche des actions de qualité sur lesquelles il investit sur le long terme sans tenir compte des mouvements de foule.
  • Enfin, l’investisseur value utilise l’analyse financière pour évaluer la valeur de son action.

Valeur intrinsèque d’un business

Il existe de nombreuses manières d’évaluer la valeur d’une action.

On la calcule généralement en se basant sur une analyse financière des ratios calculés à partir des états financiers de la société (comptes de résultat, bilan et flux de trésorerie). 

A cela, l’investisseur value combine une analyse des fondamentaux: business model, marque, contexte du marché cible, positionnement et durabilité de l’avantage concurrentiel.

Parmi les principaux indicateurs à évaluer on trouve par exemple les éléments suivants (pas de panique, la description détaillée et la signification de ces notions se fera dans une autre section de ce site.):

  • Ratio cours / bénéfice (PE, price / earnings ratio): c’est l’un des principaux indicateurs. Il est obtenu en divisant le cours de l’action par le bénéfice par action.
  • Ratio cours / valeur comptable (PB, price / book ratio): obtenu en divisant le cours de l’action par la valeur comptable d’une action. Ces deux premiers ratios indiquent le prix que les investisseurs sont prêts à payer pour détenir une action.
  • Ratio PEG (price / earning to growth ratio): calculé en divisant le ratio PE par le taux annuel de croissance du bénéfice par action. Ce ratio permet de mettre le prix d’une action en perspective en tenant compte de la croissance du bénéfice.

A cela s’ajoute entre autres l’étude des flux de trésorerie, l’analyse des dettes, des capitaux propres, du chiffre d’affaire et de la croissance.

A RETENIR

L’analyse de différents ratios financiers et données fondamentales sur l’entreprise permettent à l’investisseur value de déterminer le prix auquel il achètera son action à moindre risque.

    Pourquoi les actions sont-elles parfois sous évaluées?

    La théorie des marchés efficients précise que le prix auquel s’échange les actions d’une société tient compte de toutes les informations sur cette société et qu’ainsi, en chaque instant, le prix d’une action reflète parfaitement la valeur de celle-ci.

    A l’inverse, l’investisseur value ne croit pas en cette théorie et pense que le prix et la valeur d’une action peuvent différer.

    EXEMPLE

    • Suite à la publication des résultats, il arrive que la déception à court terme des investisseurs sur la performance de l’entreprise les amène à vendre leurs actions entraînant une chute des cours.
    • Des craintes sur l’économie peuvent également pousser à vendre excessivement. C’est par exemple ce qui s’est passé fin 2018 lorsqu’une nouvelle crise financière imminente était redoutée entraînant une chute des cours vertigineuse.
    • Une sous-médiatisation ou bien un désintéressement des analystes pour une action donnée peut également être synonyme de sous évaluation.
    • A l’inverse, un engouement excessif peut apparaître quand les investisseurs surestiment une technologie, ce qui a été le cas de la bulle internet des années 2000.

     

    A RETENIR

    Le prix et la valeur d’une action sont deux notions différentes. De nombreux évènements peuvent amener une action à s’échanger sur les marchés à un prix inférieur à sa valeur. C’est là que l’investisseur value prend position.

     

    Les stratégies en investissement value

    1. Aller à l’encontre des foules

    L’investisseur value est un loup solitaire, il va à l’encontre des foules.

    Lorsque la foule vend, généralement il achète ou garde ses titres en portefeuille. Il reste à l’écart des actions dont tout le monde parle car elles sont généralement sur-évaluées par le marché.

    L’approche de l’investisseur value est fondamentalement différente de celle du trader à court terme: lorsqu’il prend position, il considère qu’il devient propriétaire d’une partie de la société. Cette société est choisie car elle possède un avantage compétitif durable. Ainsi, l’investisseur value achète un business en lequel il croît sur le long terme, pas une action à échanger en fonction des états d’âme de la foule.

    “L’investisseur value achète un business en lequel il croît sur le long terme, pas une action à échanger en fonction des états d’âme de la foule.”

    2. Approche bottom-up

    On peut de plus distinguer deux approches d’investissement: la top-down (descendante) et la bottom-up (montante).

    L’approche top-down consiste à d’abord étudier le contexte macroéconomique afin d’identifier un secteur porteur puis de sélectionner une entreprise dans ce secteur. A l’inverse, l’approche bottom-up consiste à focaliser son attention sur une société en se basant sur ses états financiers. Le contexte macroéconomique n’a pas le même impact dans la prise de décision. Cette dernière approche est celle qui est favorisée par l’investisseur value.

    3. La puissance des intérêts composés

    L’investisseur value s’inscrit dans une démarche de long terme ce qui lui permet de bénéficier de la puissance des intérêts composés. Le principe des intérêts composés est similaire à celui d’une boule de neige qui croît: au fil des années, les gains générés par les actions judicieusement choisies vont générer eux-mêmes des gains qui généreront à leur tour d’autres gains et ainsi de suite.

    “Les intérêts composés sont la plus grande force de l’univers.”
    Albert Einstein

    4. Marge de sécurité

    La marge de sécurité est la différence entre le prix auquel on achète l’action et le prix auquel on a évalué la valeur intrinsèque.

    Cette marge peut être relativement significative. Elle sert à prévenir d’éventuelles erreurs dans l’évaluation de la valeur intrinsèque ou encore à anticiper une dégradation du contexte économique.

    Chaque investisseur déterminera sa propre marge de sécurité en fonction de son appétence au risque.

    BON A SAVOIR

    Benjamin Graham achetait ses actions avec une marge de sécurité de 33%. Pour une action évaluée à 100$, Benjamin Graham ne passait son ordre d’achat que lorsque celle-ci s’échangeait à 67$ sur les marchés. Ainsi, il réalisait un gain de 33$ simplement en attendant que l’action revienne à sa vraie valeur de 100$. Si le titre atteignait 120$, il réalisait un gain de 53$ en vendant contre seulement 20$ s’il avait acheté à sa vraie valeur.

     

    Les risques

    L’investissement value est réputé pour être une méthode à faible risque. Cependant, la méthode n’échappe pas à son lot de pièges.

    1. Acheter trop cher

    Acheter trop cher est le meilleur moyen de réduire sa performance. L’investisseur en value s’assurera donc d’acquérir des titres avec une marge de sécurité suffisante.

    2. Réaliser une analyse financière érronée

    Certaines sociétés présentent des méthodes comptables différentes rendant potentiellement une éventuelle comparaison compliquée. Il est essentiel de se former correctement à l’interprétation des états financiers.

    3. Evènements extraordinaires

    Les sociétés peuvent connaître des évènements exceptionnels impactant le résultat avec des gains ou pertes majeurs (restructuration, effet des taux de change, vente de sites ou filiales, etc.) Il conviendra de mettre ces évènements de côté dans l’analyse afin d’avoir une meilleure estimation de l’activité sur une année classique.

    4. Ne pas diversifier

    La diversification dans plusieurs sociétés permet de lisser le risque. L’analyse financière et fondamentale d’une société demande du temps et de l’énergie. De plus, les critères de sélection étant exigeants, il peut être tentant de s’arrêter aux quelques entreprises analysées. Il est cependant essentiel de répartir son exposition sur plusieurs zones géographiques et secteurs économiques.

    Benjamin Graham recommande de détenir à terme entre 10 et 30 sociétés dans son portefeuille.

    Attention cependant à ne pas détenir plus de valeurs que vous ne pouvez connaître en profondeur ou suivre régulièrement.

    Est-ce une méthode pour vous?

    Deux investisseurs value analysant la même société peuvent avoir des conclusions très différentes. Pour se couvrir de cela, l’essence même de la méthode est d’acheter en dessous de la valeur et de garder les titres en portefeuille sur le long terme (plusieurs années).

    C’est un travail de longue haleine qui demande une discipline hors-pair et l’adrénaline n’est pas au rendez-vous au quotidien. Oubliez l’image du trader fou. Il faudra probablement attendre plusieurs années avant que vos investissements ne paient.

    Un bon investisseur value fera preuve de rigueur dans son analyse et de patience en attendant le bon moment pour déclencher son achat. Il sera également assidu et s’en tiendra à ses plans sans se laisser influencer par les mouvements de marchés et les crises.

    En revanche le jeu en vaut largement la chandelle puisque si vous parvenez à bien sélectionner vos actions, vous sur-performerez très largement les marchés en vous enrichissant davantage grâce aux intérêts composés et tout cela en prenant le moindre risque et en y passant peu de temps.

    Et vous, êtes-vous un adepte de l’investissement value?

    Laissez-moi vos questions et remarques en commentaire!

    Qu’est-ce que le ratio cours sur bénéfice ou PER ?

    Qu’est-ce que le ratio cours sur bénéfice ou PER ?

    L’article “Qu’est-ce que l’Investissement Value?” présente les critères de base pour choisir une entreprise dans laquelle investir en bourse sur le long terme.

    Une fois l’enterprise choisie, il s’agit ensuite d’acheter les actions émises à un bon prix, c’est-à-dire en dessous de leur valeur intrinsèque ou encore en “soldes”.

    Il existe de nombreuses manières d’évaluer la valeur d’une action.

    On la calcule généralement en se basant sur une analyse financière de différents ratios calculés à partir des états financiers de la société (comptes de résultat, bilan et flux de trésorerie). 

    A cela, l’investisseur value combine une analyse des fondamentaux: business model, marque, contexte du marché cible, positionnement et durabilité de l’avantage concurrentiel.

    Intéressons-nous dans cet article au critère de base de valorisation d’une entreprise: le ratio cours sur bénéfice aussi appelé price-to-earnings ratio en anglais ou PE ratio.

    Pourquoi acheter l’action en dessous de sa valeur intrinsèque?

    Acheter les actions d’une entreprise possédant un avantage compétitif durable avec une croissance établie et un management intègre n’assure pas des gains sur le long terme si ces actions sont achetées trop cher.

    On peut faire le parallèle avec l’immobilier.

    Un investissement avec un bon rendement et un cash-flow positif) restera une mauvaise affaire si le bien est acheté au dessus de la valeur du marché. En effet, lors de la revente du bien, l’investisseur connaîtra une moins-value qui pourra effacer les bénéfices tirés de l’investissement. Pour se couvrir contre cela, l’investisseur immobilier cherchera donc à acheter son bien en dessous de la valeur du marché.

    L’investisseur value cherche donc généralement à acheter son action avec une marge de sécurité de 30% à 50%. C’est à dire que si on pense qu’une action a une valeur intrinsèque de 100€, on attendra que son prix chute à 70€ pour l’acheter.

    Cette marge sert à prévenir d’éventuelles erreurs dans l’évaluation de la valeur intrinsèque ou encore à anticiper une dégradation du contexte économique.

    Chaque investisseur déterminera sa propre marge de sécurité en fonction de son appétence au risque. Si l’investisseur préfère s’exposer peu au risque, alors il prendra une marge de sécurité plus forte (50% au minimum). Les performances sur le long terme en seront ainsi d’autant plus importantes.

    On comprend alors qu’avec l’investissement value, l’idée reçue selon laquelle pour avoir de meilleures performances il faut prendre plus de risque est FAUSSE.

    A RETENIR

    Marge de sécurité plus importante (supérieure à 50%)
    =
    Moins de risque
    =
    Meilleure performance

     

    Qu’est-ce que le PER?

    Le PER est l’un des principaux indicateurs de valorisation d’une entreprise. Il permet d’évaluer la cherté d’une entreprise côtée en bourse.

    Pour le calculer nous avons besoin de 2 paramètres:

    • le bénéfice réalisé par l’entreprise sur la dernière année;
    • la capitalisation de marché.

    Lorsque ce sont les bénéfices des 12 derniers mois que l’on considère, on parle de trailing PER (par opposition au forward PER, qui lui prend en compte les bénéfices attendus des 12 mois à venir).

    A RETENIR

    Capitalisation de marché
    =
    Nombre d’actions émises par l’entreprise
    x
    Prix d’une action

    A RETENIR

    Si on raisonne à l’échelle de l’entreprise, on définit le PER comme étant:

    PER = Capitalisation / Bénéfice

    On peut également raisonner à l’échelle d’une action et on obtient alors:

    PER = Prix d’une action / Bénéfice par action

    Cette dernière définition étant plus commune à l’usage.

    EXEMPLE

    A ce jour une action de la société Total coûte 47,69€. Son bénéfice par action est de 4,00€ (il est obtenu en divisant le bénéfice de la société sur les 12 derniers mois par le nombre d’actions émises de l’entreprise).

    Son ratio PER est donc de 47,69 / 4,00 = 11,93.

    On dit alors que la bourse valorise Total 11,93 fois son bénéfice de l’année.

    Ces informations sont trouvables facilement sur des plateformes comme Yahoo Finance.

    Vue du sommaire de la fiche Total sur Yahoo Finance. On y retrouve le cours de l’action, le PER et le bénéfice par action.

    Comment interpréter le PER?

    Le PER représente ce que l’investisseur est prêt à payer pour détenir les bénéfices de la société.

    On admet par exemple que si les actions d’une entreprises s’échangent à un PER de 20, alors les investisseurs sont prêts à payer 20€ pour détenir 1€ de bénéfices.

    Il est utilisé pour:

    • évaluer la cherté d’une action (plus il est élevé, plus on “paie cher” pour détenir l’action);
    • comparer les valorisations de sociétés d’un même secteur. En effet il est primordial de ne pas comparer les PE de sociétés appartenant à des secteurs différents!

    En pratique on regarde donc le PER moyen du secteur et celui des sociétés directement concurrentes.

    Il est également recommandé de vérifier l’historique des PER de la société étudiée sur les dernières années. Certaines entreprises s’échangent en effet naturellement à des multiples plus élevés.

    Ainsi, la comparaison du PER actuel par rapport à son historique donne également une indication sur la cherté de l’action.

    A RETENIR

    L’investisseur value considère généralement qu’il est préférable d’acheter une action si le PER est inférieur à 10-15.

    Au-delà de 20-25, il est généralement considéré que l’entreprise est surévaluée (sauf en cas de croissance importante attendue).

     

    EXEMPLE

    Afin de faire une première analyse rapide de notre action Total, regardons les PER des autres majors pétrolières mondiales: ExxonMobil 16,69; BP 14,97; Chevron 15,37; Shell 10,84.

    On voit ainsi que la valorisation de Total est a priori cohérente avec celle du secteur. L’action ne paraît ni sur-valorisée ni sous-valorisée.

    Anticiper la croissance avec le PER à venir et le PEG

    Le PER à venir (forward PE ratio)

    L’étude du PER doit généralement se faire en tenant compte de la croissance attendue de l’entreprise pour les années à venir.

    En effet, il est normal que les actions d’une entreprise de forte croissance s’échangent à des PER élevés car la valeur même de cette entreprise croît fortement d’une année à l’autre.

    On va donc également considérer le PER de l’année à venir.

    Pour rappel, le PER à venir est calculé en considérant les bénéfices attendus sur les 12 prochains mois (et non sur les 12 mois passés).

    EXEMPLE

    Les actions d’une entreprise de forte croissance s’échangent à un PER de 20 pour l’année en cours; ce que l’investisseur considère comme trop élevé comparé aux PER de sociétés similaires concurrentes.

    En revanche, les bénéfices pour l’année à venir sont attendus en croissance de 50%, ce qui donne un PER de 13,3 pour cette année là.

    Le PEG: un outil précieux

    Le PEG permet de mettre le PER en perspective au regard du taux de croissance attendu pour les années à venir, et pas seulement l’année suivante.

    On considère ainsi qu’il donne une vision plus complète de la valorisation d’une entreprise.

    Aussi appelé price-to-earnings to growth ratio, il est calculé en divisant le PER par le taux de croissance attendue des bénéfices sur les 5 années à venir:

    PEG = PER / taux de croissance du bénéfice

    De la même manière que le PER, on distingue le trailing PEG (si on prend le trailing PER dans le calcul) ou bien le forward PEG.

    Ces deux ratios se trouvent également facilement sur les plateformes d’analyse financière comme Yahoo Finance ou Morningstar.

    A RETENIR

    • PEG < 1 : société sous évaluée (mais peu probable de trouver un PEG inférieur à 1 en dehors d’un bear market).
    • PEG = 1 : entreprise théoriquement correctement valorisée
    • PEG > 1 : surévaluée

     

    Inconvénients du PER et points de vigilance

    L’analyse du PER a l’avantage de donner un rapide avis sur la valorisation de l’entreprise mais elle n’est pas suffisante et comporte son lot de défauts.

    Performances passées
    D’une part, les performances passées d’une entreprise ne présagent en rien des performances futures. Il serait donc plus raisonnable de prendre des décisions d’investissement sur les prévisions de performances futures (PER à venir ou PEG) mais celles-ci demeurent des hypothèses.

     Sociétés en déficit
    D’autre part, l’analyse du PER ne fonctionne pas pour une société en déficit car il serait négatif et donc non interprétable.

     Evènements exceptionnels
    Il faut également faire attention aux évènements exceptionnels qui vont venir gonfler les bénéfices de la société et donc faire baisser le ratio. Il peut s’agir de la vente d’un site industriel ou d’une filiale par exemple.

    → Secteurs différents
    Le PER ne permet pas de comparer efficacement les valorisations de 2 sociétés de secteurs différents. Afin de comparer ces investissements, il faudra avoir recours à d’autres outils comme le PEG.

     Interprétation
    Il n’y a pas de vérité universelle sur l’interprétation du PER.
    Une société qui a des bénéfices stables et en croissance régulière au fil des années va rassurer les investisseurs qui seront prêts à payer davantage pour détenir cette société.
    Il n’est donc pas anormal d’observer des PER supérieurs à 20 dans ce cas.
    A l’inverse, les valeurs sensibles à la conjoncture économique, les valeurs dites cycliques, ont généralement un PER plus bas pouvant être inférieur à 10 (automobile ou pétrolières).

     Signal d’achat ou de prudence
    Attention, il ne s’agit pas non plus de chercher à investir systématiquement dans les sociétés au PER bas puisque pour certains titres généralement très bien valorisés, une chute du PER peut être de mauvais augure et constituer un signal de prudence plutôt qu’un signal d’achat.

     Santé financière de l’entreprise
    Enfin cette analyse est très limitée et non suffisante car elle ne tient pas compte de la santé financière de l’entreprise (bilan, dettes et état de la trésorerie).

    Attention à l’interprétation du PER et à son lot de pièges pour évualuer votre investissement. Vérifiez les points ci-dessus.

    Conclusions sur le PER

    Le PER est un outil extrêmement précieux et incontournable, en particulier pour l’investisseur long terme et d’autant plus pour l’investisseur value.

    En effet, nous cherchons à acheter des sociétés en “soldes”. Gardons bien ce schéma en tête:

    Marge de sécurité importante
    =
    Moins de risque
    =
    Meilleure performance

    En revanche il convient d’utiliser le PER avec prudence car il ne contient pas toutes les informations sur la société (notamment les dettes et les évènements exceptionnels).

    Il faudra veiller à toujours effectuer une comparaison avec les PER des sociétés du même secteur et l’historique propre du PER de la société étudiée.

    Enfin l’étude du PER à venir et du PEG permettra elle de relativiser la valorisation de la société en tenant compte de la croissance attendue.

    5 actions pour investir en bourse dans l’Énergie Solaire en 2021

    5 actions pour investir en bourse dans l’Énergie Solaire en 2021

    5 actions pour investir en bourse dans l’Energie Solaire : Résumé

    Dans un contexte boursier toujours plus incertain, il est primordial de diversifier ses horizons d’investissement. Par ailleurs, en tant qu’investisseurs responsables, nous nous devons d’avoir une démarche éthique dans nos choix de placements.

    Pour ces raisons, intégrer des sociétés actives dans le secteur en forte croissance de l’Energie Solaire constitue certainement un pari gagnant au 21ème siècle.

    A travers cet article, je vous propose une revue du secteur ainsi que 5 sociétés à très fort potentiel. Enfin je vous exposerai ma stratégie personnelle en fin d’article.

    Retrouvez cette analyse détaillée en vidéo sur la chaîne Youtube Value Investing!

    Investir en bourse dans l’Energie Solaire: revue du secteur

    Pour faire un rapide état des lieux du secteur, je vous propose de se baser sur les travaux de l’Agence Internationale de l’Energie, véritable référence en matière d’études sur l’évolution du paysage énergétique mondial.

    D’ailleurs si ses travaux vous intéressent, je les aborde également dans l’article: 5 actions pétrolières dans lesquelles investir.

    Considérons donc leur rapport sur les Énergies Renouvelables sorti en Novembre 2020.

    Ce rapport met en avant un contraste particulièrement intéressant. Malgré une baisse de la consommation énergétique mondiale de 5%, la production d’électricité d’origine renouvelable augmenterait elle de 7% en 2020. C’est une marque forte de la résilience particulière de ce secteur qui s’explique notamment par les contrats de long terme des exploitants, apportant stabilité et visibilité.

    D’ailleurs cette croissance va continuer à s’accélérer. Comme en témoignent les prévisions de l’AIE d’augmentation des capacités de production électrique d’origine renouvelable.

    L’agence prévoit même que les capacités de production de cette voie là dépassent celles du charbon en 2025.

    Panneaux solaires dans prairie verte par temps bleu ensoleillé

    Investir en bourse dans l’Energie Solaire: un investissement responsable

    On notera également que l’élection de Biden fournira a priori un nouveau souffle à cette industrie. Le nouveau président prévoit en effet de se rallier à l’accord de Paris et d’investir 2 Mrds$ dans les énergies dites “propres” au cours de son mandat d’une durée 4 ans.

    Le démocrate affiche même l’ambition d’un pays neutre en émission carbone d’ici 2050.

    Il est vrai qu’aujourd’hui les coûts de production d’énergie solaire sont à leurs plus bas historiques favorisant alors son accès à de nombreux pays en voie de développement.

     

    Coûts de production de l'énergie solaire en décroissance

    Evolution du coût de production de l’Energie Solaire. Source: Renewables 2020 report, AIE

    Le directeur de l’Agence Internationale de l’Energie voit même le Solaire devenir le “nouveau roi des marchés de l’électricité”.

    Enfin il est clair que cette croissance et cet engouement présentent de nombreuses opportunités pour investir en bourse long terme dans l’Énergie Solaire.

    Mais attention, il y a tout de même un gros point de vigilance ici, toutes les stratégies ne créent pas de la valeur pour les actionnaires et il est donc nécessaire de choisir scrupuleusement ses actions.

    Voici donc les 5 sociétés que j’ai retenues pour investir en bourse dans l’Energie Solaire.

    Neoen

    Neoen est un producteur français indépendant d’énergie renouvelable fondé en 2008. C’est le premier acteur français et c’est aussi un acteur majeur à l’international étant présent principalement en Europe, Afrique, Moyen Orient, Australie et Amérique

    Le groupe est actif dans le solaire, l’éolien et le stockage par batteries lithium-ion.

    Il a pour axe stratégique la production à grande échelle et à prix compétitif.

    Pourquoi Neoen est-elle un titre attractif?

    Sur le plan fiscal, le titre est logeable sur un PEA, et c’est le seul de la liste que je vais vous présenter.

    Neoen c’est aussi et évidemment une très forte croissance de ses revenus sur 3 ans: 46% de croissance de son chiffre d’affaires et 112% pour son résultat net. Ses flux de trésorerie connaissent eux une croissance moyenne de 57% sur les 4 dernières années.

    Côté bilan financier, on apprécie également les 600 millions d’euros de trésorerie à fin juin 2020.

    Il est aussi clair que le groupe est extrêmement endetté avec un ratio dette / capitaux propres de 366% et un levier financier de 9. En temps normal j’aurais plutôt tendance à fuir ce genre de dossier mais à y regarder de plus près on comprend en fait l’enjeux ici.

    L’activité étant très consommatrice de capitaux, un endettement élevé permet d’accélérer la croissance de la société.

    Il est important de comprendre que pour vendre ses services, la société a recours à des contrats particuliers qu’on appelle PPA pour Power Purchase Agreement. Ces contrats définissent en amont toutes les conditions de vente de l’électricité pour la période concernée: durée du contrat, quantité livrée, prix négociés, etc.

    Ils confèrent donc une excellente visibilité à la société et ainsi on sait qu’aujourd’hui 6 Milliards d’euros sont garantis. C’est presque 24 fois le chiffre d’affaires de 2019!

    C’est cette visibilité qui permet à la société de s’endetter massivement.

    On notera également que Neoen a le vent en poupe puisqu’elle a signé en 2019 un important contrat avec Google en Finlande. Par ailleurs, son activité en fait un dossier de choix pour les fonds d’investissements aux critères environnementaux.

    Pour finir, le dossier n’est bien évidemment pas sans risque puisque la baisse des coûts des technologies solaires pose la question de la force des barrières à l’entrée.

    Enfin vue la qualité du dossier, l’action est évidemment très chère avec un PER estimé de 108 et un ratio valeur d’entreprise / ebitda estimé de 23 pour 2020.

    Neoen est donc une action de grande qualité dans laquelle investir en bourse sur le secteur Energie Solaire. En revanche, sa valorisation rend le positionnement compliqué.

    En fin d’article je vous dévoilerai ma stratégie vis-à-vis de ce titre, un peu de patience!

    First Solar

    Pour investir dans l’Energie Solaire on peut aussi traverser l’Atlantique pour parler de valeurs nord américaines.

    First Solar, Inc. est un fournisseur de solutions d’énergie solaire photovoltaïque (PV).

    D’une part, la société fournit des panneaux solaires.

    D’autre part, elle développe, construit et exploite des installations solaires photovoltaïques, qui utilisent principalement ses modules solaires.

    La société fournit également un service d’exploitation et d’entretien d’installations d’énergies solaires.

    C’est un groupe à la présence mondiale et à la croissance remarquable.

    First Solar possède aujourd’hui un certain avantage par la qualité des produits proposés.

    En effet, ses panneaux solaires performent mieux que la moyenne dans des conditions peu idéales (à faible luminosité et temps chaud par exemple). Les panneaux sont également relativement larges ce qui réduit le coût par watt. 

    Comme évoqué précédemment, les coûts de production diminuent sans cesse dans cette industrie et First Solar se concentre sur la recherche et le développement pour garder son avantage.

    Côté financier, bien que le parcours de la société soit plus chaotique sur les dernières années, le consensus d’analystes s’accorde sur une nette croissance du bénéfice par action pour 2020 et pour les années à venir.

    Par ailleurs, le bilan financier du titre en fait un dossier tout à fait remarquable. Il possède une large somme de liquidités d’environ 1,6 milliard de dollars à la fin du troisième trimestre de 2019.

    Société très peu endettée : dette / capitaux propres de 5%.

    First Solar possède en fait plus de liquidités que de dettes à long terme ce qui est tout à fait remarquable!

    Cette solidité financière en fait un vrai atout comparé aux autres acteurs pour rester parmi les leaders de son industrie.

    Canadian Solar

    Canadian Solar est un fournisseur intégré fondé en 2001: il fabrique des panneaux solaires et vend de l’énergie verte dans le monde entier.

    La société connaît un cours en bourse mouvementé à cause notamment d’une forte concurrence mais aussi de ses résultats.

    Canadian Solar a en effet vu ses coûts opérationnels augmenter plus rapidement que ses revenus réduisant alors considérablement ses marges.

    Par ailleurs, contrairement à First Solar qui n’a quasiment pas été impactée par la pandémie, Canadian Solar affirme que le contexte crée des incertitudes pour son business.

    La société prévoit tout de même une forte augmentation de la demande en 2021 (photo Canadian Solar citation)

    Le consensus d’analystes prévoit un bénéfice par action en augmentation de 48% en 2021 et un chiffre d’affaires en croissance de 42%.

    Attention, point de vigilance sur la valorisation de ce dossier aux fondamentaux loin d’êtres parfaits après un parcours boursier impressionnant en 2020. On reviendra sur ce point en fin de vidéo quand j’aborderai ma stratégie personnelle.

    Brookfield Renewables Partners

    On change désormais de catégorie pour investir dans l’Energie Solaire avec Brookfield Renewable Partners qui une société de gestion d’actifs qui met l’accent sur les énergies renouvelables.

    C’est un propriétaire et l’exploitant majeur à l’échelle mondiale d’un portefeuille d’actifs qui produisent de l’électricité à partir de ressources renouvelables: hydroélectricité, solaire, éolien, stockage, etc.

    L’entreprise exerce surtout dans l’énergie hydroélectrique, mais possède un intérêt certain et grandissant dans le solaire. Cet investissement donne des perspectives de diversification intéressantes dans la thématique énergies vertes en offrant une exposition plus large.

    On retrouve également une électricité vendue majoritairement via des contrats PPA dont on a parlé précédemment, ce qui, pour rappel, apporte stabilité et visibilité.

    Cette visibilité permet notamment le versement d’un dividende notable et le réinvestissement dans ses propres activités.

    Côté santé financière, la société fait partie des bons élèves du secteur avec des liquidités et des notations d’obligations émises dans le haut du panier (photo Brookfield Renewables notation crédit)

    D’après The Motley Fool, les investissements en vue devraient permettre une augmentation annuelle du dividende de 5 à 9% pour les prochaines années (photo Brookfield dividend increase).

    Daqo New Energy

    Daqo New Energy est une entreprise chinoise listée sur le NYSE. Elle fabrique et vend un composant essentiel aux fabricants de panneaux solaires: le polysilicium. C’est un des principaux acteurs chinois et mondiaux.

    La société tout en amont de la chaîne de valeur est clairement positionnée en première loge pour supporter la demande croissante en Énergie Solaire pour les années à venir.

    Il s’agit d’une société à très forte croissance avec des prévisions de croissance du chiffre d’affaires de plus de 90% pour 2020.

    La société présente également d’excellents niveaux de rentabilité notamment permis par des coûts de production relativement bas.

    Le titre présente cependant un point de vigilance de taille puisque des doutes sur le recours à des travailleurs forcés planent sur la société. Celle-ci se veut rassurante en assurant que ces pratiques ne sont pas tolérées mais si cela devait s’avérer prouvé les répercussions pourraient évidemment être lourdes de conséquences.

    Conclusion: comment investir en bourse dans l’Energie Solaire en 2021?

    Les sociétés présentées ont connu un parcours boursier exceptionnel en 2020, deux conséquences:
    niveaux de valorisation extrêmement élevés
    signe d’intérêt / engouement certain du marché.

    Acheter aujourd’hui dans une optique long terme: ratio risque / gain potentiel pas optimal à mon sens. Surtout pour un secteur avec des barrières à l’entrée de plus en plus faible et qui n’est pas à l’abri d’apparition de technologies disruptives.

    Formation d’une bulle sur les énergies renouvelables?
    On ne sait pas et c’est pas grave.
    On ne cherche pas à prédire mais à s’adapter.

    Objectif surfer la tendance sur du moyen / long terme et constituer un portefeuille paré à toute éventualité.

    Ma stratégie personnelle: Neoen (PEA et meilleurs fondamentaux) + Brookfield pour la diversification et l’exposition amériques.

    Entrée soignée par de l’analyse technique avec utilisation de stoploss car niveaux de valorisation très élevés.

    Si vous êtes curieux de savoir quand je prendrai position -> Newsletter

    Analyse a plus: commentaire + vidéo 5 actions pétrole gaz

    Analyse graphique d’Alphabet: point d’entrée idéal à 1350$. Source: Value Investing.

    Et vous, quelle est votre position sur Google?

    Dites-le moi en commentaire!

    Quelles actions acheter en 2020 ?

    Quelles actions acheter en 2020 ?

    Quelles actions acheter et comment investir en bourse en 2020?

    Cette question est d’autant plus légitime qu’à l’image de l’année 2019, l’année 2020 s’annonce mouvementée en bourse, présentant alors à la fois de nombreux risques mais aussi et potentiellement de belles opportunités.

    De manière paradoxale, les indices atteignent des plus hauts historiques dans un contexte de dégradation macro-économique et un climat où toutes les semaines un expert prédit un crash imminent.

    Dans cet article je vous propose d’abord de se livrer à une courte étude du contexte macro-économique pour mieux guider nos décisions d’investissement.

    Nous en déduirons le type d’actions qu’il est préférable d’acheter en 2020 et nous terminerons cet article par une liste concrète d’exemples de sociétés dans lesquelles investir.

    Comprendre les cycles économiques pour acheter ses actions en 2020

    L’histoire montre que l’économie mondiale fluctue de manière cyclique en ayant tendance à suivre des modèles récurrents: les cycles économiques.

    Durant ces cycles, des phases de croissance et récession se succèdent.

    Les cycles économiques sont importants à comprendre pour déterminer le type d’actions à acheter car sur le moyen terme, la performance des actifs fluctue également en ligne avec ces cycles.

    Le graphe du gestionnaire d’actifs Fidelity Investments présenté ci-dessous illustre le fonctionnement des cycles avec les caractéristiques de phase, l’évolution de l’inflation et la performance des actifs.

    On caractérise notamment les cycles économiques par plusieurs indicateurs clés dont:

    • l’état des bénéfices des sociétés;
    • les taux d’intérêt des banques centrales;
    • l’inflation;
    • le taux de chômage;
    • l’indice manufacturier PMI.

    L’état de ces indicateurs clés permet généralement de reconnaître la phase du cycle économique dans laquelle on se trouve.

    Nous pouvons ainsi distinguer 4 phases:

    • Début de cycle (early cycle phase): on observe durant cette phase une forte reprise marquée par de la croissance du PIB et de la production après une récession. On observe également une forte croissance des marges et des bénéfices durant cette phase. 
    • Phase de milieu de cycle (mid-cycle): phase la plus longue, marquée par de la croissance plus modérée et des situations financières saines des entreprises.
    • Fin de cycle (late cycle phase): coïncide avec un pic de l’activité économique. La croissance demeure positive mais ralentit considérablement et on observe une inflation croissante. Le marché du travail se tend et, combiné à l’inflation, participe à réduire les marges des entreprises. Les niveaux de valorisation des entreprises paraissent alors élevés (voir l’article Qu’est-ce que le ratio cours sur bénéfices PER ou la vidéo correspondante).
    • Phase de récession: les bénéfices des entreprises diminuent et les crédits sont rares.

    Contexte économique 2020

    Afin de comprendre où nous en sommes dans le cycle économique et déterminer les actions à acheter en 2020, regardons certains indicateurs de plus près en s’appuyant sur les études de JP Morgan et les données de la FED.

    Taux de chômage aux Etats-Unis

    Le taux de chômage aux Etats-Unis diminue depuis 10 ans et est à son plus bas depuis 1969.

    Dans ce contexte, les entreprises doivent rivaliser pour attirer les futurs embauchés et augmentent par conséquent les salaires offerts. On considère en fait que lorsque le taux de chômage est de 4% ou moins, il est difficile pour les entreprises de se développer car elles ont du mal à trouver de bons travailleurs. Un taux de chômage bas est donc perçu comme un obstacle à la croissance.

    D’autre part, les services, biens intermédiaires et matières premières voient leur prix augmenter pour faire face à une demande toujours plus importante. Cette hausse des coûts est en partie absorbée par les marges bénéficiaires des entreprises mais celles-ci diminuent désormais régulièrement depuis 2015.

    En résumé nous pouvons dire que les limites d’employabilité atteintes par les entreprises aux Etats-Unis combinées avec des coûts plus élevés est un premier signe indiquant que nous sommes en fin de cycle économique.

    Indice manufacturier PMI

    L’indice PMI est également utile pour évaluer notre position dans le cycle économique car il mesure le niveau d’activité des Directeurs d’Achat du secteur manufacturier.

    Au-dessus de 50, on considère qu’on est dans une phase d’expansion, et de contraction sinon.

    Comme l’illustre le graphe ci-dessus, cet indice PMI chute depuis mars 2018 aux USA et d’après l’étude de JP Morgan, il semble que le marché et le cycle de fabrication soient proches de leur creux.

    Le graphique montre aussi la variation d’une année à l’autre des rendements des actions et du PMI manufacturier mondial de 2003 à 2019. Les deux ont tendance à être corrélés.

    Taux d’intérêt

    Le graphique ci-dessous illustre les taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine. En novembre 2019, la FED a abaissé ses taux d’intérêt pour la troisième fois depuis août 2019.

    Dans sa déclaration, Jérôme Powell a d’ailleurs laissé entendre qu’il pourrait être en mesure de maintenir les taux en suspens tant que l’économie le permettait.

    De plus, d’après cette même étude de JP Morgan, la FED devrait réduire ses taux de 25 points de base supplémentaires (soit 0,25%) d’ici le milieu de 2020.

    Le cycle de réduction des taux d’intérêt est donc soit terminé, soit très proche d’être terminé.

    Conclusions sur le cycle économique

    Nous sommes actuellement dans la onzième année d’expansion économique ce qui fait de cette période de croissance la plus longue connue par les Etats-Unis.

    Nous pourrions évoquer d’autres indicateurs macroéconomiques mais ceux cités précédemment indiquent déjà que nous sommes en fin de cycle économique.

    De plus, d’après la holding financière JP Morgan, ce cycle peut continuer à évoluer jusqu’à ce que:

    • soit les taux d’intérêt remontent pour atteindre des niveaux élevés;
    • soit un événement exogène vienne impacter le paysage actuel (catastrophe naturelle, événement géopolitique ou action politique majeure par exemple).

    Le graphe ci-dessus tiré de l’étude du gestionnaire d’actifs Fidelity Investments illustre la position des différentes économies dans le cycle économique, l’Europe et les US étant particulièrement en fin de phase d’expansion.

    On notera que pour les économies en développement, une «récession de la croissance» est définie comme étant une baisse importante de l’activité par rapport au potentiel économique à long terme d’un pays. Cela explique la position de la Chine en phase de contraction bien qu’il n’y ait pas de contraction à proprement parler de son activité.

    Quelles sont les conséquences de la fin d’un cycle économique?

    Afin de protéger leurs marges, les entreprises augmentent leurs prix ce qui engendre de l’inflation. Afin de ralentir la demande et freiner cette inflation, les banques centrales augmentent les taux d’intérêt.

    Si les taux montent de manière importante, la dette devient trop chère ce qui peut provoquer une récession. Lorsque cela se produit, les marchés financiers se dégradent.

    Si on combine ça avec des niveaux de valorisations des actions extrêmement élevés: il faut acheter ses actions en 2020 en connaissance de cause et en étant psychologiquement prêt à affronter une large chute des indices voire un krach boursier.

    Notre patrimoine doit également être prêt à y faire face: pas totalement investi en actions (part importante de liquidités, commodités, matières premières ou d’autres types d’actifs comme de l’immobilier ou des cryptomonnaies par exemple).

    Pour retrouver les principes fondamentaux de l’investisseur long terme, vous pouvez d’ailleurs vous référer à cet article: Comment investir en bourse sur le long terme avec l’investissement value?

    Enfin pour nuancer ce propos on remarquera tout de même que 2020 sera marquée par les élections aux USA et que donc, Donald Trump a tout intérêt à faire en sorte que les indices restent au plus haut cette année.

    Historiquement, on remarque d’ailleurs que sur les 23 années d’élections présidentielles américaines depuis 1928, seules 4 ont connu un S&P500 aux rendements négatifs.

    Dans quels secteurs acheter des actions en 2020?

    L’étude menée par Fidelity Investments illustrée sur le graphe ci-dessous met en évidence les secteurs qui performent historiquement le mieux selon les différentes phases du cycle.

    Ainsi, en fin de cycle économique, les secteurs dans lesquels il est préférable d’acheter ses actions en 2020 sont:

    • les services de santé (healthcare);
    • la consommation de base (consumer staples);
    • les services publics (utilities);
    • les matières premières (materials);
    • l’énergie (energy).

    On comprend en fait que ce sont des secteurs essentiels dont une demande minimale est systématiquement assurée, même en cas de contexte économique défavorable.

    En effet, la population aura toujours besoin d’avoir accès à la consommation de base, à l’eau, l’électricité, l’énergie et les services de santé.

    Caractéristiques des actions à acheter en 2020

    En fin de cycle économique, il est recommandé d’investir dans des sociétés pouvant absorber les effets d’un contexte défavorable c’est-à-dire des sociétés:

    • stables, aux revenus récurrents et prévisibles;
    • financièrement saines, à bas risque et avec un besoin de recours au crédit limité;
    • de grosse capitalisation (supérieure à 10 Mrds de dollars).

    Le meilleur pari reste les sociétés détenant un pricing power, c’est-à-dire le pouvoir de fixer ses propres tarifs. Le pricing power permet en effet de sécuriser les marges dans un environnement où les coûts augmentent.

    Ces sociétés sont généralement caractérisées par des actifs incorporels difficiles à répliquer (marque, brevets, fidélité client, réseaux de distribution, etc.).

    Apple ou Coca-Cola sont des exemples classiques de marques détenant un pricing power grâce à leur image de marque. Typiquement, un consommateur sera prêt à payer plus cher pour acheter un smartphone Apple (vs Huawai par exemple) ou une bouteille de Coca (vs Pepsi).

    Les sociétés détenant un pricing power sont dailleurs celles que préconise l’investisseur value (voir l’article Comment investir en bourse sur le long terme avec l’investissement value)

    Attention aux actions à momentum qui peuvent bien performer en fin de cycle économique mais dont la tendance peut vite s’inverser dès que les taux d’intérêt remontent, donc pas forcément des bons paris pour du long terme ou du buy-and-hold.

    Exemples d’actions à acheter 2020

    Pour illustrer ces critères, regardons de plus près quelques exemples concrets pour différents secteurs.

    Je rappelle qu’il ne s’agit pas ici de recommandations d’achat explicites mais d’exemples qui visent à illustrer les propos précédents. Tout acte d’achat d’actions doit se faire en connaissance de cause, compréhension du contexte et doit être cohérent au sein de son propre patrimoine.

    Ipsen

    Société biopharmaceutique française à loger sur un PEA (support d’investissement à la fiscalité allégée).

    Elle vise à devenir leader dans le traitement des maladies invalidantes et possède une présence internationale équilibrée entre l’Europe, l’Amérique du nord et le reste du monde. Le groupe affiche clairement une ambition élevée de sortie d’un médicament par an sur le marché.

    Opportunités

    Ipsen est sur un marché en très forte croissance. On parle ici d’une croissance à 2 chiffres sur les 5 prochaines années, estimée plutôt autour des 15-18%.

    Les états financiers de la société sont très sains: très peu de dette et des taux de rentabilité particulièrement élevés. La stabilité de la société doit donc lui permettre d’encaisser des coups durs. Ipsen rachète régulièrement ses propres actions ce qui enrichie naturellement les actionnaires (nous!).

    Les actions de la société s’échangent aujourd’hui à un prix très attractif (autour des 65€).

    Il y a quelques mois, milieu à fin 2019, certains analystes prévoyaient que l’action monte à 200€ mais le groupe a rencontré quelques mauvaises nouvelles fin 2019 et début 2020. Je saute d’ailleurs sur l’occasion pour rappeler d’apporter une vigilance particulière aux prévisions des analystes.

    Risques

    Ipsen présente cependant son lot de risques

    La société n’a actuellement plus de PDG à sa tête. Evidemment cela est inquiétant car nous recherchons un management de confiance. On croise donc les doigts pour la suite.

    Les médicaments génériques concurrents menaçant directement le produit phare du groupe numéro 1 en terme de ventes: Somatuline.

    La société est par ailleurs fortement dépendante à 3 médicaments, assurant près des deux tiers des ventes.

    Enfin le cours de bourse de l’action est sensible aux annonces de la concurrence et aux résultats des examens cliniques en cours. En cas d’examen clinique donnant des résultats négatifs, l’action peut vite plonger (exemple 24 janvier 2020). 

    Clairement, Ipsen est si rentable car elle détient des brevets et des monopoles.

    Si elle perd son monopole sur un de ses médicaments, elle devra donc partager le gâteau (d’où l’objectif de sortie d’un nouveau médicament par an pour se couvrir).

    Pour quels investisseurs?

    Avec le risque planant sur son médicament phare, le titre n’est pas le moins risqué du marché. Achat plutôt spéculatif donc mais avec une balance risque sur gains potentiels relativement attractive au vue de sa valorisation actuelle de 65€.

    Si vous avez déjà un gros portefeuille bon père de famille de grosse capitalisations détenues sur du long terme, pourquoi pas y rajouter un peu de piment tout en étant au courant du contexte.

    Ipsen est à mon sens une société de choix pour 2020 aux activités rentables et aux états financiers solides dans laquelle je possède d’ailleurs moi-même des actions.

    On notera cependant qu’avec une capitalisation de 7Mrds€, Ipsen ne coche pas la case grosse capitalisation et n’a pas la stabilité préconisée plus tôt.

    Johnson & Johnson

    Johnson & Johnson occupe la place de la plus grande capitalisation mondiale en health care et de loin avec une capitalisation à 384 Mrds$ et plus de 260 filiales diversifiées opérant à travers le monde.

    Les analystes prévoient des revenus en croissance d’environ 6% par an sur les 5 prochaines années. Ce sont des niveaux de croissance qui sont cependant bien en deçà de ceux de nombreux titres du secteur. 

    On notera par ailleurs que parmi toutes les sociétés américaines cotées en bourse, seulement 2 se sont vu attribuer la si convoitée cote de crédit AAA: Microsoft et Johnson&Johnson. La société est donc en parfaite position pour payer ses dettes.

    Sa taille de géant, sa diversification, ses perspectives de croissance et sa stabilité financière en font ainsi un parfait titre défensif.

    D’autre part, l’action s’échange actuellement à un PER de 16, ce qui se situe sous les niveaux historiques de valorisation. Sans que l’action ne soit sous-valorisée, on pourrait qualifier ce prix de raisonnable.

    Afin de mieux comprendre la signification du PER, je vous renvoie vers l’article Comment valoriser une entreprise avec le PER.

    Il est aussi remarquable que le groupe distribue un dividende en augmentation depuis 57 années consécutives et que son rendement actuel est de 2,6%.

    J&J constitue donc une opportunité de choix pour l’investisseur cherchant un titre défensif distribuant un dividende fiable et au niveau de valorisation acceptable.

    Danone

    Danone est un des plus grands groupes agroalimentaires mondiaux. La société est domiciliée en France et peut donc se loger sur un PEA.

    Le chiffre d’affaires du groupe est réparti sur 3 segments: les produits laitiers et d’origine végétale, les produits de nutrition spécialisée et les eaux conditionnées. On notera d’ailleurs que sur ces 2 premiers segments, Danone est le premier acteur mondial et le 3ème acteur sur les eaux conditionnées.

    Les résultats de la société publiés au troisième trimestre 2019 se sont révélés inférieurs aux attentes des analystes ce qui a eu pour conséquence d’engendrer une chute progressive de son cours en bourse, passant de 82€ en septembre 2019 à 71€ en janvier 2020.

    De plus, il est estimé que la croissance de certains secteurs devraient ralentir en 2020: les produits laitiers en Russie et aux Etats-Unis, les eaux minérales en Asie et en Europe et les produits d’origine végétale.

    Malgré le pessimisme actuel qui se reflète dans les cours de l’action, Danone conserve une rentabilité élevée avec une marge d’exploitation de plus de 14% et une marge bénéficiaire de près de 9% en 2019. Son chiffre d’affaire pour 2020 est également prévu en croissance de 2,5% à 3%.

    Grâce à cette baisse du cours de l’action au troisième trimestre 2019 Danone s’échange  désormais à un PER de 18 environ contre 20 pour Nestlé ou Unilever. Cette valorisation est donc légèrement inférieure à sa moyenne entre 2014 et 2019, à savoir un PER de 20 environ.

    On notera également que le géant de l’agroalimentaire est un payeur de dividende fiable, avec un dividende par action en croissance perpétuelle depuis 2007 et un rendement du dividende moyen de 2,58% sur les 5 dernières années.

    Coca-Cola

    Coca-Cola est le premier groupe de production et commercialisation de boissons sans alcool. La société détient certaines des plus grandes franchises de boissons au monde et également un réseau de distribution mondial incontestable. Le géant est à l’origine d’environ 3% des boissons consommées chaque jour dans le monde.

    Le groupe dispose d’un avantage compétitif multiple, à la fois par l’image de la marque, par le secret de fabrication, son réseau de distribution et sa capacité d’adaptation à l’évolution des préférences des consommateurs.

    Une affaire récente qui illustre parfaitement la puissance de la marque a éclaté début 2020 en France. Faute d’accord commercial entre Coca-Cola et le groupe de distribution Intermarché, le géant de la boisson a interrompu ses approvisionnements au 1er janvier. Etant donné que celui-ci détient 75% à 90% des parts de marché de colas, Intermarché a saisi le tribunal de commerce pour abus de position dominante. On mesure bien ici par ce type d’affaires l’impact qu’a la marque sur son réseau.

    Cet avantage se retranscrit d’ailleurs dans les marges réalisées par le groupe avec une marge d’exploitation de 28% et une marge bénéficiaire de 23% en 2019. Ces marges là placent la société parmi les plus rentables de son secteur.

    Le chiffre d’affaires est quant à lui attendu en croissance de 4% à 6% dans les prochaines années, entraînant par la même occasion une augmentation de ses niveaux de marge.

    Le dividende versé par actions est quant à lui en augmentation depuis plus de 40 ans avec un rendement du dividende moyen de 2,82% sur les 5 dernières années.

    L’action s’échange aujourd’hui à un PER de 31 ce qui est supérieur à sa moyenne des 10 dernières années se situant plutôt aux alentours de la vingtaine. Dans une optique long terme, on attendra clairement un repli du cours de l’action pour se positionner sur cette valeur.

    Air Liquide

    Air Liquide est un un des leaders mondiaux de production de gaz industriels et médicaux. Basée en France, la société est éligible au PEA.

    Présent dans plus de 80 pays à travers le monde, la société a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de 22Mrds€, pour une capitalisation boursière de 61Mrds€.

    Le groupe est très diversifié et bien placé sur des marchés à la fois prometteurs et défensifs, notamment la santé, la cogénération d’énergie ou l’hydrogène.

    La société affiche clairement son ambition d’innovation à travers des investissements dans des programmes de recherches et développement dans ces secteurs clés d’avenir.

    Le groupe est d’ailleurs le leader du segment de l’hydrogène en détenant plus de 33% de ce marché dans le monde.

    Dans le secteur de la santé, le groupe poursuit son développement notamment en élargissant son offre de services en Europe. Air Liquide accompagne déjà à domicile 1,6 million de patients atteints de maladies chroniques à travers le monde et souhaite continuer à répondre aux besoins croissants des patients en offrant des solutions innovantes.

    Les partenariats industriels de long terme et les contrats pluri-annuels confèrent de plus à la société une excellente visibilité sur ses revenus futurs. En effet, environ un tiers du chiffre d’affaires du groupe provient de contrats de 20 ans.

    L’industriel a également montré en 2018 que son cours résiste bien en période de baisse des marchés. En 2018 par exemple, le titre avait progressé de 3,2% dans un marché en recul de 10,9%.

    La politique dividendes du groupe en fait également une valeur attractive pour le long terme. En effet les dividendes sont en hausse régulière d’une année à l’autre, la société distribuant plus de 50% de ses bénéfices.

    Air Liquide propose également un programme d’attribution d’une action gratuite pour dix actions détenues tous les 2 ans.

    Attention cependant au niveau de valorisation actuel de l’action au PER de 27 à ce jour pour un PER historique d’environ 20 sur les 10 dernières années.

    On préfèrera se positionner sur un éventuel repli ou au moins en espaçant les allocations de capital.

    En conclusion, quelles actions acheter en 2020 ?

    En aucun l’objectif de cette vidéo est de donner une liste de recommandations d’actions à acheter sans réfléchir. En effet le raisonnement général est ici à retenir plus que les noms de sociétés en elles-mêmes. Le but est de fournir des informations à mettre en perspective vous permettant de mieux prendre nos décisions d’investissement.

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    Nous sommes actuellement en fin de cycle économique et nous allons, de ce fait, privilégier l’investissement dans des grosses capitalisations stables, à la santé financière saine et détenant un pricing power.

    En particulier, attention aux niveaux de dettes parfois extrêmement élevés dans un contexte de taux bas qui perdure.

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    Les secteurs à privilégier sont ceux qui sont essentiels au quotidien: la santé, la consommation de base, les services publics, l’énergie et les matières premières.

    Nous aurions également pu passer à travers d’autres exemples de valeurs solides comme LVMH, Walmart, Franco Nevada, GAFAM ou les BATX pour miser sur les secteurs du luxe, de l’or, des technologies ou sur le marché chinois.

    Il existe en fait de nombreuses entreprises méritant l’attention des investisseurs en cette période et il s’agira pour nous de repérer en amont les actions que nous souhaitons acheter en 2020 et à quel prix.

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    En cette fin de cycle, attention aux valorisations souvent excessives. On atteint désormais des plus hauts historiques sur les différents indices mondiaux dans un contexte globale de dégradation macroéconomique, ce qui invite évidemment à la prudence. Même la meilleure entreprise ne constituera pas un bon investissement long terme si elle est achetée trop chère.

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    On veillera également à diversifier notre portefeuille sectoriellement et géographiquement tout en allouant notre capital de manière étalée dans le temps et en conservant une partie significative de liquidités.

    En effet, on se tiendra prêt à affronter une phase de repli, un marché baissier ou même un krach boursier qui apporterait d’ailleurs de belles opportunités pour de l’investissement long terme.

    Dans ce contexte, il pourra d’ailleurs être judicieux de diversifier son portefeuille en y intégrant d’autres actifs comme les matières premières, métaux précieux ou cryptomonnaies.

    Et vous, dans quelles entreprises investissez-vous en 2020?

    Dites-le moi en commentaire!